Un boardshop – partie 4

ROULER UN BOARDSHOP
PARTIE 4
LES AVANTAGES ET INCONVÉNIENTS

PARTIE 2 : LES INCONVÉNIENTS

– Dans le pire des scénarios, il se peut que le shop ne marche pas. Soit à cause d’événements externes (crise financière, baisse du marché, etc.), soit à cause d’événements internes à l’entreprise (mauvais choix de marques, problème au niveau de la gestion de stock ou de la comptabilité, problème avec le personnel, mauvaise relation avec la clientèle ou la proximité d’un concurrent qui vous fait sérieusement défaut). Ces événements sont souvent difficiles à surmonter, mais ils ont l’avantage de faire le tri entre les bons et les mauvais boardshop. En général « les meilleurs restent ».

– La grosse difficulté de ce métier est d’être, ou de rester, toujours la référence. C’est-à-dire toujours avoir les produits que la clientèle recherche. Avoir la bonne marchandise au bon moment est primordial sous peine de voir sa clientèle baisser, aller voir ailleurs ou carrément disparaître. Ce que vous ignorez peut être, c’est le fait que les commandes se font quasiment 1 an à l’avance, il faut donc vraiment s’intéresser, sentir et anticiper les futurs tendances et modes. Il faut être toujours au top et également se diversifier, proposer d’autres services comme la réparation et l’entretien du matériel par exemple. C’est une continuité de l’activité, une partie du service après-vente. C’est d’ailleurs bien souvent sur ce point que se crée la fidélisation de la clientèle et ce qui vous différencie de vos concurrents. L’important étant votre capacité à gérer les soucis éventuels que peuvent avoir vos clients (défaut du matériel, casse, etc.).

– Un autre inconvénient qui est certe plus léger que les précédents, est le fait de rater les grosse journées de ride. Vous savez, celles que vous n’auriez pas ratées pour rien au monde avant d’être chef d’entreprise. Laissez moi vous rafraîchir la mémoire. Trois jours de chutes de neige non-stop, suivis par une journée radieuse avec ciel bleu, pas un nuages et de surcroît en pleine semaine pendant que les autres sont au boulot. « LE RÊVE ». Eh bien il faut les oublier ces conditions parfaites! Attention, je ne dis pas que vous n’allez plus jamais en avoir, mais il vous faudra avoir beaucoup plus de chance qu’avant.
Laissez moi vous raconter la journée de cauchemar type. On reprend les éléments de la journée parfaite citée ci-dessus, mais le seul hic étant que vous êtes maintenant boss d’un boardshop et qu’il est bien évidemment hors de questions de ne pas l’ouvrir. Du coup vous allez passer la journée au shop à penser à vos potes et vos clients qui profitent de la meilleure journée de la saison. Le pire étant les potes qui justement vous appelle pour mieux vous raconter ce que vous ratez (ha ha!), mais attendez, ce n’est pas encore fini, bien souvent en fin d’après-midi, les mêmes potes, ou d’autres, ainsi que vos clients vont débarquer au magasin et ne vont faire qu’en parler jusqu’à la fermeture. En lisant ces lignes, j’espère que vous allez ressentir « mon vécu » de la situation, car je la connais par cœur l’ayant traversée un nombre incalculable de fois. C’est dur, mais votre plaisir n’en sera que plus décuplé lorsque vous irez enfin rider et profiter du fameu « or blanc ».

– Le fait de posséder un boardshop va vous donner une notoriété importante selon celle du magasin. Cela dépend bien sur des relations que vous avez avec vos clients, mais en général lorsque vous sortez en ville, vous allez serrer beaucoup de mains, faire beaucoup de bises et saluer un grand nombre de personnes qui seront très contente de vous voir hors de votre lieu de travail. Ceci est très gratifiant et peut aller au point même d’être élevé au rang de « rockstar » par certains clients (bien souvent les plus jeunes, ultra-fan du shop ). Vous avez l’impression d’avoir déjà lu cette phrase dans les avantages ? Je vous répond OUI!, car cette notoriété est à la fois extrêmement gratifiante et plaisante mais peut aussi se transformer en contrainte, voir en cauchemar dans certains cas. Finies les balades tranquilles avec votre petite famille ou vos amis, car quasiment à chaque fois que vous allez faire une quelconque activité vous allez croisé des gens qui vont vouloir vous saluer, vous parler de n’importe quel sujet qui concernera soit le snowboard, soit le magasin (que vous soyez seul ou accompagné) et ils oublieront totalement que vous n’êtes pas sur votre lieu de travail.

CONCLUSION :

Vous l’aurez compris avoir un boardshop n’est pas de tout repos. Il a de bons et de mauvais moments, des hauts et des bas comme d’en beaucoup d’entreprises. Tout dépend de la manière dont vous les gérez et aussi des personnes qui vous entourent. Il est en effet important d’avoir des associés et du personnel, qu’ils soit compétents et professionnels et capables de vous épauler en tout temps. Ce secteur est, comme certains autres, instable et sujet a de fortes baisses ou hausses. Il faut savoir s’adapter au marché et surtout être réactif pour surmonter les difficultés passagères.

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