De la série « Carnet de Voyage«
SÉBASTIEN TOUTANT : VIVRE DANS SES VALISES.
En un week-end de surf de trois jours, mes amis et moi avons réussi à perdre un couvert d’objectif et un bikini… et ce même si les dessous du lit n’étaient pas accessible. Ça s’est sans compter que j’avais oublier de mettre dans ma valise une demi tonne de trucs dont une paire de souliers (voyager léger?!)… Décidément, changer constamment d’endroits où se loger et réussir à confiner sa vie en quelques valises, ce n’est pas pour tout le monde.
Depuis sa première victoire au Shakedown, Seb Toutant ne compte plus le nombre de fois qu’il a pris l’avion ni le nombre de valise qu’il a fait. Tournages, compétitions, représentation de la compagnie dans de divers événements sont autant d’occasions qui ont valu à Seb Touts l’occasion de découvrir le monde ou du moins d’en avoir un bref aperçu.
Certains voyagent par plaisir, d’autres pour découvrir… pour se découvrir. Et puis, il y a ceux pour qui le voyage est l’ultime façon de repousser leur limite, de continuer leur carrière et de vivre leurs entièrement leurs aspirations. Voyager perd donc sa vocation ludique et devient un travail à part entière. Quand on écoute Sébastien Toutant parler de ses voyages, on se rend rapidement compte qu’il fait partie de la deuxième catégorie.
Si recevoir l’appui de commanditaires pour défrayer une partie des coûts de voyage parait alléchant, il ne faut pas oublier qu’une certaine pression subsiste et qu’il est essentiel de garder son sérieux si l’on veut préserver sa place parmi les grands. C’est sans doute pourquoi lorsqu’on demande à Sebs Toutant de nous parler de ses voyages de snow, il n’est pas question de partys ou de péripéties surprenantes. Il ajoute : « … mais, j’ai la chance des fois d’aller dans le sud prendre du temps a moi et avec ma famille. »
Dès son premier voyage, on avait des attentes bien précises face à ses performances. « J’avais 13 ans, J’étais allé au MT Hood en Oregon pour filmer avec Sunset film Montréal. Ça m’a fait vraiment réaliser comment voyager est le fun et que les montagnes en dehors du Québec sont vraiment mieux. «
Voyager lui a permis d’élever son niveau d’un cran, mais de vivre des expériences uniques que peu d’entre nous auront l’occasion de vivre. Si, dès le mois d’avril, plusieurs d’entre nous commencent à regarder les sites web du COC ou de High Cascade, deux camps qui nous donneraient l’occasion de pouvoir rider une quantité appréciable de neige même si les chaleurs caniculaires s’abattent sur nous, rares sont ceux pour qui ces projets dépassent le stade de fabulation. Grâce au support de ses commanditaires, Seb a pu vivre le COC.
» La première fois que je suis allé au COC c’était il y a 3 ans. Oakley allait une semaine au camp alors ils m’ont invité pour que j’aille m’entrainer et les représenter. J’avais déjà vu des vidéos et entendu parler de COC, alors j’étais vraiment excité d’y aller.
Pour moi une journée de camp, c’est de rider toute la journée pour apprendre des nouveaux tricks. Quand des campeurs me demandent des conseils, je les aide pour qu’ils apprennent plus vite. Après avoir rider, je vais souvent skater la mini rampe du Camp. »
Tout est donc mis en place pour que les pros et les amateurs aient du plaisir ensemble et puissent profiter d’une influence réciproque! Il ne faut donc pas être impressionné par les vidéos qu’on voit sur l’internet : des riders de tous les calibres peuvent faire partie du COC.
Même si l’attrait des montagnes de l’ouest est important, voyager autant n’est pas toujours rose: » Une fois, mon vol avait été overbooké ce qui a fait que je n’ai pas pu prendre mon vol direct. Ils m’ont changé de vol, mais au lieu qu’il soit direct, j’avais 2 escales et ça m’a pris 22 heures en tout quand ça n’aurait dû me prendre que 6 heures. »
Cela a aussi des impacts sur d’autres facettes de sa vie.
Le nombre de montagne qu’a visité Toutant au cours des dernières années est impressionnant!!! Et même si le temps passé à chacune ne s’équivaut pas toujours, choisir une montagne préférée ne semble pas un défi! » La Nouvelle-Zélande est une vraiment une belle place et Snowpark est une petite montagne, mais juste de Freestyle! »
Cette montagne est la première au monde à se consacrer uniquement au park. Snowpark Nz est au freestyle ce que les alpes sont au Backcountry. Les années dernières lui ont permis de devenir un must see pour beaucoup de riders à travers le monde. Bien que la quantité de neige naturelle reçue annuellement ne soit pas faramineuse (environ 50 cm par saison), la qualité de l’enneigement artificiel a aidé grandement à faire la réputation de cette montagne.
L’agenda du jeune homme pour l’hiver qui s’en vient est solidement rempli! « […] Je sais jusqu’à maintenant que je vais aller en Chine, au Japon, en Autriche, au Colorado ». Quand on le questionne qu’en à savoir si un déménagement dans l’Ouest est quelque chose qu’il envisage, il nous répond que sa vie est au Québec, car sa famille et ses proches vivent tous en sol québécois.
Comme quoi notre Seb Touts national a les pieds bien sur Terre malgré son temps passé dans les airs!
…Merci à Max Hénault chez O’Neill Canada pour les photos de Seb à travers le monde.